L’industrie n’est envisageable que grâce à une accumulation extra-ordinaire de capital et une conception très utilitariste de la nature, elle est donc liée aux deux précédents points. Ainsi, si le monde pré-industriel contenait tous les germes de la destruction planétaire, l’industrialisation a rendu notre destruction planétaire d’une efficacité redoutable.
La pêche industrielle a permis de vider les océans, l’agriculture industrielle de tuer les sols, l’industrie minière et l’industrie pétrolière sont responsables de la destruction d’écosystèmes entiers et permet l’approvisionnement en énergie et en matière première du reste des industries.
De par sa capacité de destruction massive, l’industrie est un problème en soit. Elle peut être également une cible prioritaire. Si l’industrie n’est pas réductible au capitalisme, la croissance capitaliste elle, est fortement dépendante de l’industrie. En effet, sans industrie, pas d’énergie peu chère et pas de matières premières pour produire les biens qui inondent nos marchés.
Ainsi la fin de l’industrie pourrait très bien mener à la fin du capitalisme.
Nous avons au final, trois problèmes, qui sont bien entendus liés entre eux, mais pour autant distinct les uns des autres : une culture écocidaire, un système économique écocidaire, et des instruments de production écocidaire.
Il est important d’avoir conscience de ces trois piliers de la destruction planétaire : plutôt que de s’attaquer inlassablement aux symptômes (déforestation, surpêche, pollution, réchauffement climatique, artificialisation des sols, etc.), sans succès, il est nettement plus efficace de s’attaquer aux causes.