La 5G ou l’intrusion des cartels industriels dans la vie…
Quelques généralités sur la téléphonie mobile :
Avant d’évoquer plus spécifiquement la 5G, il n’est pas inutile de rappeler l’histoire de ce qui était au départ de la téléphonie mobile et qui est depuis devenu un instrument électronique aux fonctionnalités multiples, dont la téléphonie ne représente plus qu’un aspect de moins en moins primordial. Une histoire emblématique du fonctionnement de notre civilisation technoscientifique (telle que détaillée par Jacques Ellul, et Bernard Charbonneau)* en ce qu’elle décrit l’émergence d’un nouveau type de machines, la stimulation consommatrice vers la création ad nihilo d’un nouveau genre de besoins, le déploiement d’une opération conjointe entre le capitalisme financier et industriel.
*Le système et le chaos de Bernard Charbonneau, Editions Sang de la Terre, 2012. Le Totalitarisme industriel, de Bernard Charbonneau, édition L’échappée, 15/02/2019. Le Bluff Technologique, éditions Fayard/pluriel, 2012.
Le premier téléphone portable de l’histoire fut commercialisé en 1983, pesait environ 800 grammes, disposait d’une autonomie de 60 minutes, coûtait environ 4.000 dollars, et ne servait qu’à téléphoner. Il s’agissait du téléphone de Première Génération (1G). C’est à partir du début des années 1990 que des innovations technologiques ont permis de diminuer la taille des batteries et des puces électroniques. En France, le premier téléphone portable a été commercialisé en 1992, après quelques années de téléphones portatifs 1G installés dans les voitures (Radiocom 2000). Ces téléphones de Deuxième Génération (2G) intègrent une norme européenne établie en 1982, appelée Global System for Mobile Communication ou Groupe Spécial Mobile (GSM) étendue au niveau mondial et gérée par l’Union Internationale des Télécommunications. Le réseau GSM consiste en des bases de fréquences alloties à des zones géographiques ou à des pays, ou attribuées à des services (aviation civile, espace, météo, défense, etc). Puis chaque pays autorise l’utilisation d’un spectre de fréquences à différents opérateurs, publics ou privés. Au départ le GSM ne concernait que la téléphonie (2G), puis il a été étendu pour prendre en charge les envois de données par paquets et les hauts débits qui caractérisent la Troisième Génération (3G).
La 3G apparaît au début des années 2000 grâce à l’augmentation des débits qui permettent de s’affranchir de la seule téléphonie. Une nouvelle norme européenne, l’Universal Mobile Telecommunications System (UMTS) permet une vitesse accrue de transmission des données. C’est en 1997 que fut prise la première photo avec un téléphone portable, la commercialisation de téléphones intégrant la fonction photographique débutant en 2001. D’autres services furent rendus possibles grâce à la 3G : navigation sur internet, envoi de SMS, envoi et réception d’images, de musique, de vidéos, multiplication de logiciels d’applications mobiles notamment grâce à l’iPhone apparu en 2007, intégration de systèmes d’exploitation (notamment iOS pour Apple), facilité d’accès aux réseaux sociaux. La Quatrième Génération (4G), également appelée Long Term Evolution (LTE), et déployée en 2013, introduit un très haut débit se rapprochant des performances de la fibre optique. Les téléchargements sont bien plus rapides, la navigation sur internet est fluide, les photos et vidéos ont une haute définition, on peut visualiser des films cinématographiques que l’on peut commander en streaming, les supports musicaux tels que disques et CD sont devenus inutiles grâce à des applications permettant de sélectionner et de programmer les listes musicales de son choix, les jeux vidéos multijoueurs en direct (MMORPG) ont des temps de réponse raccourcis, une avalanche de nouveaux services sont proposés.
Jusqu’à la 4G inclue, chaque génération de téléphone portable a duré une dizaine d’années car chacune finance l’étape suivante. Chaque génération nécessite l’installation d’antennes relais spécifiques, ce qui implique d’une part qu’une génération soit exploitée suffisamment longtemps pour rentabiliser l’investissement de départ, et d’autre part de capitaliser suffisamment pour permettre la recherche et l’investissement sur la génération suivante, dont les performances ne seront pas linéaires mais exponentielles. Pour assurer l’envoi et la réception de toutes ces données, chaque opérateur a besoin de développer sa propre infrastructure d’antennes-relais afin de couvrir autant que possible le maximum de l’aire géographique qui lui a été attribuée. C’est ce qu’on appelle le déploiement, qui nécessite que chaque opérateur installe ses antennes pour chaque génération. C’est ainsi que la 2G est disponible sur l’ensemble du territoire français grâce à environ 60.000 antennes distribuées par tiers pour SFR, Orange et Bouygues Telecom. Il y a 4 opérateurs pour la 3G et pour la 4 G avec environ 80.000 antennes pour la 3G et 80.000 antennes pour la 4G*. Fin 2019, la couverture 4G de 99% de la population était assurée par SFR, Orange et Bouygues Telecom et 95% par Free. La couverture territoriale à la même date était de 88% pour Orange, 84% pour Bouygues, 83% pour SFR et 77% pour Free.
* Pour une répartition exacte du nombre d’antennes par opérateur et leur géolocalisation voir : https://www.antennesmobiles.fr/ ou https://www.cartoradio.fr/index.html#/ . Pour une carte des antennes 4G situées à Paris : https://www.antennesmobiles.fr/index.php?cp=paris&show
Juridiquement, l’État français a mis au point une législation autoritaire, dans le but d’imposer à tous les citoyens une technologie qui envahit l’ensemble du territoire et baigne chaque individu dans un flux d’ondes électromagnétiques, au grand dam des personnes souffrant d’une électro-sensibilité plus élevée que la moyenne et dont les effets sont systématiquement oubliés dans les études d’impact sanitaire. Le citoyen est dans l’obligation de se soumettre à ces mesures et n’a même pas le droit d’utiliser un brouilleur d’ondes, toute contravention étant sévèrement punie (jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende). Par contre, les brouilleurs d’onde sont autorisés pour assurer les besoins de l’ordre public, de l’armée, des forces de sécurité, de la justice, des prisons, bref pour assurer le fonctionnement prioritaire des mécanismes d’oppression de l’État sur les individus. De surcroît, un maire n’a pas le droit d’interdire l’implantation des antennes-relais sur la commune et pour une durée indéterminée. Le maire peut s’opposer ponctuellement à une telle implantation à proximité ou au-dessus d’une école (par exemple), mais il risque que sa mesure d’interdiction soit invalidée par le Conseil d’État en cas de saisine par l’opérateur concerné. La loi dite ELAN du 23 novembre 2018, suivie par un décret du 10 décembre 2018, assoupli encore davantage les quelques rares contraintes applicables à l’installation des antennes-relais, la liberté des individus étant là aussi presque totalement soumise aux intérêts des grands groupes capitalistiques, industriels et commerciaux.
La 5G : un projet industriel d’ampleur planétaire.
Gardons à l’esprit que la diffusion de la 2G, 3G, 4G est cumulative, que ce soit au niveau des ondes radiométriques auxquelles nous sommes soumis en permanence, mais aussi au niveau des ondes électromagnétiques, ainsi qu’au niveau du nombre des antennes-relais qu’il faut disséminer absolument partout afin de constituer un réseau sans zone blanche (la zone blanche est le cauchemar des ingénieurs, une Terra Incognita peuplée de sauvages auxquels il faut absolument apporter la civilisation. Aux 17ème, 18ème et 19èmes siècles les territoires non explorés étaient reportés sur les cartes comme des zones blanches, que les sociétés géographiques se chargeaient de compléter en finançant les expéditions des missionnaires et explorateurs).
Les industriels, quant à eux, raisonnent de manière cumulative lorsque cela les arrange. Ils appellent cela le progrès et le retour sur investissement. Ils écartent toute critique prenant en considération le schéma général d’une réalité où chaque nouvelle technique ne se substitue pas à l’ancienne mais s’y additionne et, incidemment, n’envisagent jamais les effets de synergie qu’elles occasionnent. Ils noient également le citoyen sous une cascade de considérations techniques que seuls les spécialistes peuvent déchiffrer, ce qui entraîne aussi l’émergence de classes (au sens marxiste du terme) de spécialistes, les « savants », les techniciens, ceux qui maîtrisent les problèmes si compliqués. Par voie de conséquence, tous les autres sont exclus de ces savoirs, les non spécialistes étant considérés comme insuffisamment informés et/ou intelligents pour comprendre tous les tenants et aboutissants d’une question déterminée, comme par exemple le nucléaire ou l’organisation des réseaux.
La 5G est aussi particulièrement représentative du fonctionnement de la civilisation industrielle en ce qu’elle génère ex nihilo ou presque de nouveaux besoins de consommation. Il s’agissait auparavant de produire des objets, des milliards d’objets qu’il est nécessaire de changer régulièrement (et parfois d’autant plus rapidement que certains industriels accélèrent le processus grâce au procédé de l’obsolescence programmée). Cependant, ces milliards d’objets déclinés à l’infini en termes de fonctions, de couleurs, de formes, de matières, s’accumulent tellement que diverses limites à l’amoncellement matérialiste ainsi qu’une certaine lassitude finissent par gagner le consommateur dont l’intérêt se reporte alors sur la dématérialisation et la fascination exercée par le virtuel.
Ce nouveau réseau va reprendre les fonctionnalités développées par la 4G, en y rajoutant l’interconnectivité avec toutes sortes d’objets (IoT ou IdO= internet des objets connectés), les automobiles et futurs véhicules volants autonomes, l’intelligence artificielle. Presque tous les objets de notre vie quotidienne pourront être connectés au réseau, tels que les vêtements « intelligents » à base de « supra-textiles » (combinaison de textures, de textiles et de technologies), les vêtements connectés qui transmettent des informations corporelles ou médicales et autres smartclothes, les médicaments connectés (appelons-les la « smartpharma »), les objets domestiques connectés, des puces ou implants sous-cutanés pour des usages médicaux, pour faciliter les tâches quotidiennes, les jeux, les réunions professionnelles, la pornographie (rebaptisée sexualité augmentée…) avec des casques virtuels, une inflation sécuritaire avec des bâtiments et du mobilier urbain reliés à des IA utilisées pour la reconnaissance faciale, etc. L’intelligence artificielle servira de lien de communication et d’échanges d’information entre des machines montées en réseaux, distantes parfois de plusieurs milliers de kilomètres. Des dizaines de milliers de personnes sont actuellement en train de réfléchir à la création de ces nouveaux besoins qui n’existaient pas auparavant, et à la meilleure manière de les rendre indispensables aux citoyens aisés.
La plupart des technologies décrites ci-dessus sont expérimentales et n’existent qu’à l’état de prototypes ou de maquettes, les recettes d’adéquation entre la 5G, l’émergence de désirs inédits et la rentabilité financière étant encore en cours d’élaboration. Mais dès que ces nouveaux besoins auront été précisément définis, on assistera comme d’habitude à une débauche de propagande par les médias et les politiciens, par tous les serviteurs et thuriféraires de l’implacable mécanique capitaliste. Il est probable qu’il en résultera une société mondialisée de démiurges individualistes, voire narcissiques, dont la satisfaction des désirs devra être immédiate et quasi absolue grâce à la rapidité et à la puissance du monde virtuel que la 5G amplifiera.
La 5G ne fait pas exception à la règle du développement exponentiel de chaque génération par rapport à la précédente. Elle ambitionne de couvrir toute la planète, y compris les zones rurales les plus reculées et les pays les plus pauvres, afin de pouvoir localiser et toucher chaque habitant humain, sans aucune possibilité d’échapper à ses effets. Elle fonctionne à partir d’ondes millimétriques dont la longueur d’onde s’étale de 1 à 10 millimètres, avec un large spectre de hautes fréquences ce qui représente un avantage pour la rapidité et la capacité d’envoi de données. Par contre, plus la fréquence est haute, moins la portée et la pénétration (dans les bâtiments, les corps des êtres vivants) est élevée. En 2020, les essais de la 5G en France portent sur des fréquences comprises entre 3,4 et 3,8 GHz, qui s’inscrivent donc comme une prolongation de l’actuelle 4G dont les fréquences sont proches. Les antennes-relais déjà existantes ne seront pas dédoublées pour ces fréquences de 5G, mais seulement adaptées (+ 5.000 antennes supplémentaires, tout de même). Ce n’est que dans un second temps que la 5G définitive sera déployée, qui, elle, fonctionne avec des ondes millimétriques sur des fréquences de 26GHz à 28 GHz.
La 5G : des risques peu évalués et volontairement écartés.
D’autre part, la taille des antennes diminue lorsque la fréquence augmente, mais les transmissions seront également bien plus sensibles aux perturbations ce qui explique que les ondes millimétriques sont normalement limitées aux transmissions à courte portée. Les ondes millimétriques peuvent être perturbées voire stoppées par les murs, le feuillage, les nuages, le brouillard, la pluie, les chutes de neige, des résonances avec certaines molécules (O2 notamment, l’oxygène que nous respirons et qui compose 62% de la masse d’un corps humain. Un four à micro-ondes permet de chauffer un plat grâce à l’agitation des molécules d’eau par des ondes millimétriques – dont les fréquences sont évidemment différentes de celles de la 5G). La portée des ondes millimétriques peut être augmentée par une focalisation de la puissance des ondes sur un objet précis (un téléphone portable ou un objet – voiture, frigo, vêtement, montre, implant, machine…- muni d’une mini-antenne). Outre la focalisation, la 5G nécessite aussi une configuration en maillage, chaque objet muni d’une antenne (aussi bien que chaque humain, chaque machine) servant à la fois d’émetteur et de récepteur pour redistribuer et relayer le signal et donc en augmenter la portée. Enfin, une profusion de satellites à orbite basse sillonnera l’ensemble de l’espace planétaire, à l’exception des pôles, qui enverront des faisceaux d’ondes très focalisées à chaque objet spécifique 5G, et chaque appareil sur terre enverra en retour un faisceau d’ondes à ces satellites.
Pour résumer, le déploiement de la 5G comprendra un réseau d’antennes-relais au moins aussi dense que les générations antérieures, un minimum de 30.000 satellites (on avance raisonnablement plutôt un chiffre dépassant les 60.000 satellites), des dizaines de milliards d’objets dans lesquels seront intégrés des mini-antennes (les small cells) de réception et d’envoi de micro-ondes focalisées.
- Un ciel nocturne envahi de luminaires en perpétuel mouvement
Grâce à la 5G il ne sera plus possible d’observer un ciel étoilé, d’admirer la Voie Lactée, les constellations, les étoiles de notre système solaire sans avoir son champ de vision saturé par des dizaines de satellites lumineux en perpétuel mouvement (ils seront aussi visibles que Sirius, une des étoiles les plus brillantes). D’ici 2025, le spectacle du ciel sera désormais formé par un maillage d’objets lumineux et mobiles, striant l’espace jour et nuit au-dessus de nos têtes. Seuls les citadins des villes dont l’atmosphère est particulièrement polluée, ou qui subissent une forte pollution lumineuse, ne pourront pas voir ce ballet perpétuellement endiablé.
Les différents projets actuellement en cours prévoient le lancement de plus de 60.000 satellites non géostationnaires, à orbite dite basse, entre 500 et 2.000 km d’altitude. On peut citer Space X avec son projet Starlink (la firme d’Elon Musk) comprenant 42.000 satellites, Oneweb 2.000 satellites, Kuiper (Amazon) 3.200 satellites, Apple, une demi-douzaine de sociétés commerciales chinoises (dont Galaxy Space, Commsat, etc). Leur poids varie de 500 kilos à 20 kilos selon que l’on parle de micro, mini ou nano satellites dont la durée de vie s’étalera de 4 ans à 10 ans. Tous ces satellites seront envoyés par grappes (plusieurs satellites sur un même lanceur) pour former ce que les industriels appellent des constellations, de manière à établir un maillage couvrant la totalité de la surface de la terre. Les constellations industrielles s’imposeront par surimpression sur les constellations stellaires, de la même manière que beaucoup d’églises catholiques ont été construites sur les anciens sites sacrés des peuples polythéistes conquis : une question de démonstration de toute puissance.
Comme pour tout secteur industriel, la 5G a besoin de la mise en place d’une infrastructure industrielle lourde : les centres de production de tous ces satellites, des bases de lanceurs, le carburant des lanceurs, une énorme artificialisation des sols pour construire tous ces bâtiments et hangars, des voies d’acheminement (routes), les matières premières (pétrole et de nombreux minéraux) stimulant l’extractivisme. Ces satellites brûleront dans l’atmosphère une fois leur durée de vie limitée à 10 ans au maximum achevée, et devront donc être régulièrement renouvelés.
Les premiers satellites à orbite basse destinés à la 5G ont déjà été lancés. Leur déploiement principal sera effectué entre 2020 et 2025, parallèlement à l’installation des antennes-relais 5G terrestres. Compte tenu des retards probables de ces installations liés d’une part aux problèmes techniques de fréquence et de sécurité des lancements de satellites, et d’autre part au manque de pertinence de la définition et de la mise en place de nouveaux besoins, il est vraisemblable que cette Cinquième Génération durera plus de 10 ans, contrairement aux générations précédentes.
Enfin, le déploiement d’un nombre aussi gigantesque de satellites va perturber la recherche en astronomie et en astrophysique, lesquels nécessitent des temps d’exposition longs et une très grande précision. Les investissements financiers, mais aussi en temps et en connaissances, eux aussi très lourds qui ont déjà été effectués depuis des décennies pour la construction d’observatoires, d’appareils optiques, de capteurs, de télescopes destinés à la compréhension macroscopique de l’univers risquent d’être en grande partie perdus. La radioastronomie terrestre est quasiment condamnée, puisque les signaux seront brouillés par les satellites 5G qui envoient et reçoivent en permanence des paquets d’ondes entre eux et avec le sol.
C’est ainsi que quelques sociétés commerciales s’arrogent le droit de spolier l’humanité de la possibilité de découvrir, d’admirer et de comprendre l’Univers.
- Nuisances de ces rayonnements sur la vie
Pour qu’une molécule devienne un médicament, l’industrie pharmaceutique doit effectuer un certain nombre d’essais cliniques, avant la première expérimentation sur des humains. Lorsque ces essais sont considérés comme concluants, l’étape suivante étudie l’effet du médicament sur les humains. Cette expérimentation clinique d’un médicament connaît 4 phases de développement, dont 3 sont antérieures à la commercialisation, la 4ème phase commence après la commercialisation pour « affiner les indications thérapeutiques, établir l’innocuité du médicament, cibler des populations particulières, vérifier l’absence d’interactions médicamenteuses » (source : Novartis). Selon le type de médicament, cette civilisation admet comme normal que des dizaines ou des centaines de milliers de personnes servent de cobayes aux firmes pharmaceutiques. Des années plus tard, et après un nombre incalculable de victimes, les autorités finissent par retirer un médicament toxique (qui présente des effets indésirables, en novlangue) bien souvent après l’acharnement de quelques courageux lanceurs d’alerte et presque jamais à l’initiative des laboratoires eux-mêmes. Lorsque les victimes survivantes se tournent vers la justice pour établir les responsabilités et obtenir quelque réparation, elles sont presque toujours déboutées et sont invitées à souffrir et à mourir en silence. C’est ce que l’on appelle un fonctionnement systémique.
Quel rapport avec la 5G ?
Avec la 5G, les industriels passent directement à la phase 4, l’expérimentation à grande échelle de l’exposition de chaque être vivant aux vagues ininterrompues de micro-ondes focalisées. Avec la 5G aucun organisme vivant ne pourra échapper à ces micro-ondes ni au rayonnement électromagnétique. Les industriels du secteur ainsi que les gouvernements et toutes les instances étatiques qui leur donnent non seulement les autorisations de déploiement mais aussi leur confèrent la supériorité régalienne des Etats sur les citoyens considèrent que chaque être vivant est un cobaye, un sujet d’expérimentation soumis à cette technologie, scellant l’asservissement des humains à la technique.
Lors d’une audience au Sénat des USA en février 2019, les industriels convoqués ont été obligés d’admettre qu’ils n’avaient pas fait d’études sur la sécurité de la 5G et qu’ils ne comptaient pas en faire.
Malgré un déni a priori de tout effet néfaste de la 5G par les industriels, des scientifiques ont identifié au moins deux types d’atteintes susceptibles de provoquer des effets négatifs sur les organismes vivants :
Effets des ondes millimétriques sur la peau : il existe très peu de recherches scientifiques sur le sujet, et ce simple fait devrait déjà constituer une source d’interrogations. Comment est-il possible qu’une technique qui va irradier en permanence des micro-ondes sur la totalité des êtres vivants n’a fait l’objet de quasiment aucune recherche ?
L’effet Kelvin ou effet de peau est un phénomène électromagnétique qui fait que, à fréquence élevée (cas de la 5G), le courant a tendance à ne circuler qu’en surface des conducteurs (les êtres vivants sont conducteurs). (Source Wikipédia). Cela signifie que les ondes vont circuler sur la peau (une sorte d’effet de micro-antenne), mais ont « tendance » à ne circuler qu’en surface (en l’absence d’étude aucun pourcentage sur la proportion d’ondes restant à la surface de la peau et la proportion d’ondes qui s’enfoncent plus profondément dans le corps, rien non plus sur les profondeurs atteintes). Quelques scientifiques (leur spécialité n’en est qu’aux balbutiements, et les institutions ne financent pas leurs recherches) alertent sur la possibilité d’effets électriques rétroactifs (toujours une sorte d’effet de micro-antenne) qui aurait pour effet de rediriger les ondes plus en profondeur.
Les ondes millimétriques, d’autant plus lorsqu’elles sont focalisées comme il est prévu pour la 5G, peuvent fragiliser ou casser des liaisons chimiques, et par conséquent endommager les cellules et tissus des animaux, végétaux et humains, causer des mutations génétiques, bouleverser les équilibres bio-chimiques de tous les êtres vivants, provoquer des cancers chez les humains, remettre en cause l’ensemble du cycle de la vie sur Terre.
Nos ondes cérébrales sont très proches des ondes de Schuman, ce qui signifie que le corps humain est « calé » sur les ondes de Schuman. Les résonances de Schumann sont des fréquences électro-magnétiques de faibles fréquences générées par la terre, que l’on mesure partout dans le monde.
Ces ondes sont générées par la relation électrique entre la terre et la ionosphère qui l’entoure et particulièrement par les nombreux orages qui contribuent à l’équilibrage permanent des charges électriques entre le sol et l’atmosphère. Leur existence a été prédite par le physicien Winfried Otto Schumann et ont été effectivement mesurées depuis. Ce fait a été constaté notamment par les astronautes, présentant des problèmes de santé lorsqu’ils sont éloignés de la terre, et des résonateurs Schumann ont dû être installés dans les stations spatiales afin de rétablir une ambiance « terrestre » dans leur habitacle.
Cependant depuis 2001, des scientifiques slovaques ont constaté que la fréquence de Schumann qui était stable auparavant est en train de diminuer. La réduction de cette fréquence est peut être d’origine naturelle (rayonnements solaire entre autres), mais elle pourrait aussi être d’origine anthropique, puisque ce déclin coïncide avec l’explosion de la soupe électromagnétique dont nous sommes environnés. Or les ondes cérébrales ne sont rien d’autre que « des oscillations électromagnétiques dans une bande de fréquences donnée résultant de l’activité électrique cohérente d’un grand nombre de neurones du cerveau » (source : Wikipédia).
La généralisation de la 5G pourrait avoir pour effet de diminuer encore davantage la fréquence de Schumann, ce qui entraînerait un déséquilibre de résonance des charges électriques entre le sol et l’atmosphère, et par conséquent pourrait modifier les caractéristiques des rythmes cérébraux. Non seulement la 5G pourrait affecter le rythme circadien (veille-sommeil), mais aussi influencer l’état psychologique (irritabilité, confusion mentale, fatigue) et même entraîner des pathologies neurologiques.
Aucun de ces problèmes sanitaires ne peut être prouvé en l’état actuel, d’autant plus qu’il n’y a pratiquement aucune véritable recherche scientifique sur ces sujets. Le principe de précaution ne s’applique pas pour la 5G, et tous les êtres vivants sont des cobayes sur lesquels des psychopathes pratiquent des expérimentations totalement incontrôlées.
- Récupération et exploitation des données sur la vie privée
Ce qui intéresse vraiment les industriels du secteur et les États est plutôt l’avidité fébrile de rassembler un maximum de données personnelles sur chaque être humain, ce qui aura pour conséquences :
La disparition de la vie privée : La 5G permettra de démultiplier les intrusions dans la vie privée de chaque individu, car la connexion au réseau sera généralisée que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur de son domicile et même de son corps. La surveillance sera généralisée, elle pourra même être privatisée et déléguée à des sociétés privées, et pourra se concentrer plus spécifiquement sur les individus déclarés comme constituant un risque pour la société, les rebelles, les réfractaires, les inadaptés.
À l’extérieur, l’automobile sans chauffeur (ou le vélo connecté) enverra à notre opérateur nos heures de départ, d’arrivée, nos trajets, l’endroit et la durée de nos arrêts, l’intégralité de nos déplacements. Les caméras dotées de reconnaissance faciale pourront elles aussi suivre chacun de nos mouvements, de même que les smarts cells installées dans le mobilier urbain et les immeubles, surtout dans les villes.
À l’intérieur de notre domicile, les compteurs « intelligents » (linky, gazpar) transmettront nos habitudes de consommation électrique, les heures de lever et de coucher, le nombre d’habitants ; les appareils ménagers informeront les opérateurs de ce que nous avons mangé, si nous avions ou non des invités ; les assistants à commande vocale nous enregistreront et nous espionneront ; nos téléphones portables semblent aussi être écoutés, non seulement nos conversations téléphoniques, mais aussi les simples conversations lorsque notre téléphone est à proximité.
Les objets connectés se multiplient également sur et dans notre corps. Les montres connectées et autres objets renseignent des opérateurs extérieurs sur le type de sport pratiqué, sur les performances sportives, transmettent des informations sur les diagnostics de santé. Nous pourrons être contactés si nous oublions de prendre un médicament. Il existe déjà des médicaments connectés. Des implants ont déjà servi de moyen de paiement ou permettent d’accéder à différents endroits (lieu de travail, maison).
Les choix des individus seront contrôlés, enregistrés et réorientés, selon les désirs des sociétés commerciales et/ou des institutions. Plus aucune information n’échappera aux quelques oligopoles qui reçoivent, stockent, revendent les données : les goûts culturels, les centres d’intérêts, les orientations religieuses ou sexuelles, la manière de consommer, les opinions politiques, l’origine ethnique, les problèmes de santé, les fonctions professionnelles. Chaque appareil relié à la 5G deviendra un espion du quotidien individuel qui enverra à un petit nombre de sociétés commerciales des masses gigantesques de données. Celles-ci seront exploitées pour déclencher et orienter les achats. Les détenteurs de ces données pourront même aller jusqu’à modifier nos souhaits, nos envies, notre façon de vivre pour leurs plus grands bénéfices. Toute tentative de résistance individuelle ou collective sera promptement détectée et des mesures pourront être prises tout aussi rapidement pour rendre docile le ou les individus concernés.
La technique du nudge existe déjà. Elle consiste à émettre des suggestions indirectes en vue d’inciter des individus ou des groupes à changer leurs comportements, sans contraintes, ni obligations, ni sanctions. Cette technique a été pensée par deux économistes, devenus Prix Nobel grâce à leurs recherches, sur les biais cognitifs et leurs effets économiques. Elles débouchent notamment sur le nudge marketing qui s’intéresse à modifier le comportement du consommateur.
On peut facilement imaginer l’aliénation pleinement consentie, l’esclavage joyeux, que pourrait entraîner le croisement de la connaissance approfondie de chaque personne grâce à la collecte d’énormes quantités d’informations par la 5G, et la technique du nudge marketing. Ce type de réorganisation sociale a de quoi faire rêver n’importe quel gouvernement, qui pourra utiliser massivement la suggestion et l’incitation avant de passer à la coercition, mais aussi n’importe quelle multinationale et grande entreprise commerciale. Grâce à la 5G, un nombre réduit d’entités étatiques et commerciales, pourront déployer leur libéralisme paternaliste pour asservir les masses populaires.
Conclusion :
La 5G est une technique particulièrement dangereuse à plusieurs titres, car elle préfigure un avenir qui orientera l’unification forcée de la civilisation humaine vers une dimension démiurgique libérale et narcissique. Elle promet des jours merveilleux à tous les apprentis-sorciers qui aiment jouer avec des machines toujours plus performantes, toujours plus puissantes. Elle rendra les masses toujours plus dociles que ce soit par la surveillance généralisée ou par la satisfaction de désirs artificiels. Elle va enrichir encore davantage les super riches et financer leurs projets d’expatriation pour fonder des bases lunaires et martiennes afin d’échapper aux miasmes et aux corruptions dont ils sont responsables et qui condamnent la planète. Elle signe l’avènement du transhumanisme et la colonisation des humains par les machines. Les promesses de l’homme augmenté maculent d’humeurs moisies la septicémie de son involution.
Merci pour ce compte rendu complet et terrible … une belle illustration de l’idéologie du progrès à l’oeuvre …